Partageons un moment suspendu, au fil de mes créations

Cosmographia

Et là, dans le télescope…

COSMOGRAPHIA
A low-tech rendition of JWT

À travers Cosmographia, j’explore la cartographie d’un cosmos imaginaire, où se mêlent observations célestes, codes mystérieux et fragments de mondes inconnus. Inspiré par les explorations spatiales et la science-fiction, ce carnet est une invitation à plonger dans un univers où l’asémique dialogue avec la matière, où la lumière des étoiles se faufile entre les ombres des nébuleuses.

Construit comme un carnet d’explorateur interstellaire, Cosmographia est un assemblage de pop-ups, découpes, volets interactifs et textures astrales, qui évoquent la complexité et la profondeur du cosmos. Chaque page dévoile un fragment d’histoire, une trajectoire incertaine entre cartes stellaires, notes codées et phénomènes célestes intrigants.

Les couleurs dominantes – bleu profond, noir intergalactique et éclats lumineux d’étoiles – participent à cette immersion dans un espace à la fois fascinant et insaisissable. Comme un carnet d’exploration perdu dans le temps, Cosmographia porte en lui les traces d’une quête : celle de l’inconnu, de l’infiniment grand et des mondes encore à découvrir.

Pour aller plus loin…. Un texte inventé, inspiré de ce carnet.
Cosmographia – Fragment retrouvé dans un astéroïde creux, secteur 6-Vulpeculae

L’histoire du Scribe de la Voûte

On l’appelait Neria Lyûn, la cartographe céleste.
Pas une scientifique au sens classique, ni une astronome selon nos critères, mais une écrivaine du ciel.
Elle vivait sur une station orbitale oubliée, bâtie en spirale autour d’un astéroïde creux, que ses habitants surnommaient simplement l’Œil de l’Aube.
Là, loin de tout, les enfants apprenaient à lire dans les constellations, et les anciens racontaient des histoires gravées dans la lumière des quasars.

Neria avait reçu à sa naissance une plume façonnée à partir d’un alliage cristallin capable d’écrire même dans le vide.
Avec cette plume, elle avait pour mission de tenir un journal des formes mouvantes du cosmos.
Chaque fois qu’un nouveau motif apparaissait dans le ciel – une supernova, un alignement rare, une distorsion étrange dans l’espace-temps – elle en traçait l’écho dans son carnet.

Mais Cosmographia n’était pas un simple relevé scientifique.
C’était une œuvre mi-cartographique, mi-poétique, dans laquelle les constellations devenaient des personnages, les nébuleuses, des lieux de passage, et les trous noirs, des portes vers d’autres rêves.

Elle disait que l’univers parlait par symboles, et que seuls ceux qui rêvent assez fort peuvent le comprendre.
À force d’écrire, Neria finit par disparaître.
Certains racontent qu’elle s’est dissoute dans une aurore boréale cosmique.
D’autres disent qu’elle a trouvé un passage secret entre les pages de son carnet, et qu’elle y vit encore, quelque part entre les lignes.

Des siècles plus tard, Cosmographia a été retrouvé, intact, dans une cavité rocheuse d’un astéroïde errant.